Théorie : et s’il était temps de découvrir la véritable nature de William dans Westworld ?

Théorie : et s’il était temps de découvrir la véritable nature de William dans Westworld ?

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Par Adrien Delage

Publié le

L'Homme en noir est-il vraiment un humain depuis le début de la saison 3 ? Éléments de réponse et spoilers au programme.

Cela fait maintenant 26 épisodes que Lisa Joy et Jonathan Nolan, les créateurs de Westworld, s’amusent avec nos méninges, mais en 3 saisons, leur jeu favori a toujours été de fausser la nature des personnages que nous suivons. Il y a d’abord eu la révélation sur Bernard/Arnold puis celle sur Stubbs, si bien qu’on en est venu à croire que n’importe qui pouvait être un androïde dans le parc. Maintenant que l’univers s’est étendu au reste du monde, la question n’en devient que plus délicate à traiter (c’est à nous rendre paranoïaques).

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Évidemment, outre celui de Caleb cette saison, le cas le plus important à déterminer dans la série a toujours été celui de William. Depuis son errance dans le labyrinthe de Ford, qui ne lui était même pas destiné, l’Homme en noir n’a cessé de “questionner la nature de sa réalité”, comme demandait Stubbs à Dolores dès la première saison. En réalité, William doute tellement de son identité qu’il a fini par brouiller les pistes dans la tête des spectateurs, quitte à en perdre quelques-uns en chemin, mais les plus persévérants finiront par découvrir la réponse, possiblement à travers les observations suivantes.

La confusion avec sa fille

Le questionnement quant à la nature de William a véritablement débuté en saison 2. L’actionnaire de Delos a d’abord assassiné sa fille de sang-froid, pensant qu’elle était un hôte. Même ce sadique vétéran a été profondément bouleversé par ce meurtre. Peu de temps après, il pensait être pris au piège d’un jeu sournois organisé par Ford, afin que le labyrinthe lui révèle sa véritable identité d’androïde.

Dans un acte de folie, William s’est finalement charcuté le bras, pour y découvrir ne serait-ce qu’un câble et confirmer l’horrible vérité. Mauvaise pioche : le sang et les veines qui y sont apparus étaient bien ceux d’un humain. Toutefois, la descente aux enfers de l’Homme en noir, qui n’a toujours pas trouvé la réponse en asile psychiatrique, a commencé par cette tragédie.

Un futur sous le coup du destin…

La fin de la saison 2 nous a donné un aperçu du futur, suffisamment déstabilisant pour remettre la théorie sur la table. Dans la scène post-générique de l’épisode “The Passenger”, William retourne dans la forge de Westworld, mais contrairement à ce que le montage nous laisse croire, des dizaines d’années ont passé depuis la fuite des androïdes dans le Sublime. Le bâtiment est d’ailleurs devenu un vestige en ruines, enseveli sous le sable. Là, l’Homme en noir fait face au fantôme de sa fille dans une scène bouleversante.

Emily lui assure qu’il ne s’agit pas d’une simulation, mais bien de son monde. Elle lui pose ensuite une série de questions existentielles sur sa vie, dans une salle bien spécifique. Car en réalité, Emily est en train de faire passer le test de fidélité à son père, le même traitement que William infligeait à James Delos auparavant. Le fondateur de la compagnie était alors une réplique buguée de sa version humaine, incapable de distinguer la différence entre les deux mondes. Selon toute vraisemblance, il y aura bien un monde où William deviendra un robot.

pour un présent incertain

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Mais alors, quid de la nature du personnage dans la période actuelle ? Depuis son enfermement dans l’asile psychiatrique, la série continue de tourner autour du pot, sans jamais donner une réponse définitive. Dolores (ou plutôt sa version hallucinée par William), dans l’épisode “The Mother of Exiles”, a remis le doute dans notre tête, en lui disant qu’il avait atteint le centre du labyrinthe. Si elle parlait évidemment de sa folie et de sa solitude, c’est également une formulation qui fonctionne pour les androïdes et leur prise de conscience.

Par deux fois dans la saison, cette question va être adressée à William : “Sais-tu qui tu es ?”. Une première fois par Dolores donc, puis une seconde fois par Bernard dans l’épisode “Decoherence”. Plusieurs détails dans le contexte penchent davantage vers une réponse robotique. À l’asile, William a subi une série de tests et de traitements étranges, qui sont clairement mis en scène pour nous faire douter.

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Il y a d’abord cette prise de sang, dont les résultats affichent à l’écran la présence “d’une protéine inconnue”, qui serait de nature “synthétique”. Voilà qui confirmerait l’existence d’une forme robotique chez William, mais l’argument est rapidement balayé par le stratagème d’Halores, le clone de Charlotte Hale, qui a introduit une puce dans son corps avant son enfermement. Ce récepteur servira finalement à stocker des informations sur les androïdes, récupérées dans le QG de Delos.

D’un autre côté, des éléments inexpliqués prouvent que William est différent des autres humains. Les sédatifs ne fonctionnent pas sur lui, il est abandonné par les médecins pour une raison inconnue et ces étranges séquences d’introspection, où l’Homme en noir massacre une à une les multiples versions de lui-même, ressemblent à s’y méprendre à une forme organique du “these violent delights have violent ends” : la citation de Shakespeare qui a déclenché la prise de conscience de Dolores, puis la révolte des hôtes du parc.

En France, la saison 3 de Westworld est diffusée en US+24 sur OCS City.

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